En Afrique, l’autoconstruction est la norme dans de nombreuses régions rurales et même dans certaines zones urbaines. La plupart des habitations sont construites en fonction des revenus disponibles avec l’aide de la famille en raison du manque d’accès au logement formel et aux prêts immobiliers.
Dans certaines régions reculées, les matériaux locaux comme la terre crue, le bois ou les briques de boue sont utilisés. Les maisons construites de manière artisanale répondent à des impératifs économiques, mais souvent sans respecter de normes formelles de sécurité. La construction de l’habitat est confiée à des entrepreneurs évoluant dans l’informel ou simplement des maçons ou tacherons.
Dans des pays comme le Togo, le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Mali, l’autoconstruction est fréquente, particulièrement dans les zones rurales. Les maisons sont souvent construites en terre, en briques ou en matériaux locaux, et la communauté ou la famille joue un rôle important dans la construction.
DANS NOS PAYS
En Afrique du Sud, l’autoconstruction est très répandue, particulièrement dans les townships et les zones rurales. Le gouvernement tente de soutenir les projets d’autoconstruction par le biais de divers programmes de financement et de soutien technique, dans un effort pour améliorer les conditions de vie des familles les plus pauvres.
En septembre 2024, le Bénin par exemple planchait sur un projet de loi sur le principe du permis de construire, en imposant des garanties aux constructeurs et aux promoteurs immobiliers. Le gouvernement béninois a plusieurs projets de logements sociaux dont celui des 20 000 logements sociaux qui a débuté depuis 2020 à Ouèdo, dans la ville d’Abomey-Calavi près de Cotonou.
Au Togo, un programme de construction de 20 000 logements sociaux a été lancé en 2023 mais en encore en phase d’études. Le permis de construire qui est obligatoire depuis le décret 67/228 du 24 octobre 1967 peinent encore à faire modifier les habitudes dans le secteur de la construction.
Dans tous les pays en Afrique, des efforts sont réalisés par les gouvernements sur le plan législatifs, par la construction de logement sociaux mais les solutions sont encore loin de satisfaire le défi du logement abordable d’une population urbaine africaine qui ne cesse de grandir.